Le mardi matin arriva enfin. Oui, nous
allâmes au gymnase Sur le chemin, je me sentais toute bizarre, je ne me
réjouissais pas comme je l’aurais dû : je ne réalisais pas vraiment ce que
j’étais en train de vivre, j’étais envahie par une angoisse que rien ne
justifiait. C’était une sorte de
timidité si débordante qu’elle me plongeait presque dans l’inconscience ;
j’arrivais tout juste à suivre le rang dans lequel je marchais (peut-être
est-ce ce que les grands de la Comédie Française appellent le trac). Lorsque nous nous arrêtâmes devant le grand portail de l’école des
garçons, je me sentis bien plus crispée que les autres filles ne feignaient de
l’être.
http://lappeldelahorde.blogspot.fr/2014/02/chap6-famille-nombreuse-extrait-121.html
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