Angélique Andthehord

Angélique Andthehord at

Le mardi matin arriva enfin. Oui, nous allâmes au gymnase Sur le chemin, je me sentais toute bizarre, je ne me réjouissais pas comme je l’aurais dû : je ne réalisais pas vraiment ce que j’étais en train de vivre, j’étais envahie par une angoisse que rien ne justifiait. C’était une sorte de timidité si débordante qu’elle me plongeait presque dans l’inconscience ; j’arrivais tout juste à suivre le rang dans lequel je marchais (peut-être est-ce ce que les grands de la Comédie Française appellent le trac). Lorsque nous nous arrêtâmes devant le grand portail de l’école des garçons, je me sentis bien plus crispée que les autres filles ne feignaient de l’être.
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