A ce moment-là, je ressentis comme une
espèce de boule qui me faisait mal dans la gorge. Ça me faisait toujours ça
quand j’étais victime d’une injustice. C’est vrai, quoi : je ne planquais pas mon cache dans ma poche, comme ne l’avait suggéré
Monique ; je le gardais sagement, scrupuleusement. N’avais-je pas le droit
d’avoir du chagrin ? Les autres filles, elles avaient plus crié que
pleuré, elles avaient fait des simagrées et la maîtresse les avait consolées
parce que leur attitude était allée dans le sens de ses propres idées ;
tandis que moi, ma peine était réelle et tout ce à
quoi j’avais droit, c’était un « non mais dis donc ! » parce que la maîtresse, elle s’en fichait de Camille. Elle ne le
connaissait même pas.
http://lappeldelahorde.blogspot.fr/2014/02/chap6-famille-nombreuse-extrait-109.html
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